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Ce peuple de marchands et de navigateurs excella dans l’agriculture et la métallurgie. Créant un commerce de céramique sur le modèle grec et développant un art profondément inspiré de l’art hellénistique, ils devinrent sur Karactère les rivaux du peuple grec, exilé dans les monts. Rebelles et religieux à la fois, résistant qui plus est (encore aujourd’hui) aux tentatives de déchiffrement, ces lettres opaques, pleines de mystère et de contradiction, sont pourtant les plus proches parentes de l’alphabet latin qu’elles verront naître. |
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Tagès et Végoia sont deux lettres de l’alphabet étrusque qui descend lui-même de l’alphabet grec. Respectivement à l’origine du T et du E de notre alphabet, évoque le carrefour, le croisement et l’échange, tandis que descend du hiéroglyphe représentant un homme en prière*. Sur l’île Karactère, ces deux lettres portent le nom de Tagès et Végoia, figures emblématiques, grand devin et prophétesse qui ont révélé la mythologie étrusque aux hommes. Comme l’a écrit Tite-Live, les Etrusques sont « le peuple le plus religieux qui soit ». Il n’y a rien qui ne soit sacré ou divin pour eux. Toute chose passe par l’adoration, le culte et le sacrifice, jusqu’au nom qu’ils se donnaient ; car le mot « Etrusque » est en fait une création grecque. Ils s’appelaient eux –mêmes Rasenna ou Rasna, terme qui vient de l’expression de melch rasnal signifiant « de l’assemblée sacrée ». |