À l’ombre de la marge, Xang l’accent circonflexe, buvait lentement une infusion de fleurs de déliés, malgré les interdictions liées à la consommation de cette plante hallucinogène qui lui délavait son teint oriental. De taille moyenne pour un accent, Xang était vu comme un nain, sur la presqu’île, comme il en était aussi le cas pour ses acolytes, qui narguent points et virgules, quand ils jonchent des voyelles, mais doivent à l’inverse, faire profil bas dans les quartiers assignés de la presqu’île. Comme tous les accents, Xang avait une double personnalité. Isolé ou en compagnie d’autres signes, il était calme et raisonné. Mais si par mégarde il rencontrait une voyelle, il perdait tout contrôle de lui-même et ne pouvait se retenir de séduire et de pourchasser la malheureuse, jusqu’à ce qu’elle se soumette à son chevauchement symétrique. Extrait du livre Le Poesian 1:7 dépôt SACD n°198381 Tous droits réservés aux auteurs - Reproduction interdite |